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INTERDIT AUX NOMADES
23 août 2010

J'adore quand les vacances se déroulent comme ça.

J'adore quand les vacances se déroulent comme ça.

Un petit départ à l'arrache pour commencer. Faute de pouvoir partir le jour J, pour cause de cueillettes et conserves tardives, de méchoui abusif et de festival à mourrir, nous nous sommes vus contraints à quitter notre tannière principale pour notre terrier estival à J+1.
Une bagnole remplie, véhiculée sur 150 bornes et déchargée en 5 heures à peine, et ce sans la moindre prise de tête (ce qui en soit représente un exploit pour un couple dit "normal").

Des retrouvailles avec tout ce qui peuple mon univers de là bas très loin.
Le patron du terrain, au volant de son tracteur qui, complément indispensable de Charles ingalls, coupe et charrie du bois à longueur de journées.
Sa femme, concentré de speed dans un monde de zénitude.
Le champ où s'éparpillent les quelques tentes des campeurs peu exigeants.
La rivière toujours aussi pure qu'on la boirait.
Et les montagnes qui nous surplombent, rassurantes.

DSC06749

Même Buju le Sheitan semble absorbé par le paysage.

Le plus beau bistrot du monde, que je retrouve presque tous les étés depuis une quinzaine d'années, m'accueille plus tard sur sa terrasse ombragée. Sa fraicheur m'apaise. Je suis loin des trente cinq degrés de mon village et de son air sec. Je m'endors presque à l'ombre des falaises du Causse.
Les brèves fusent le long du zinc où s'étalent des tronches que je connais ou reconnais.
Le troquet s'appelle " Chez Proust, coiffeur pour homme" et est tenu, entre autres anarcho-poilus, par un certain Max. J'ai beau chercher la shampouineuse, je ne vois que des lozériens hirsutes et échevelés.

Des retrouvailles aussi, avec des gens que l'ont connait finalement si peu et que l'on rencontre vraiment, possédés par l'esprit des lieux (en l'occurence l'esprit de la Quillette, montagne sacrée chez l'autochtone) et un peu par la liqueur des camisards..
Je me sens chez moi.

Je me gave, encore et encore, des paysages qui me sont chers au creux des vallées cévenoles ou en haut des sommets.

Sans trop avoir conscience du temps qui passe.

Et là tu te dis quoi?

Que je vais me taper la déprime du vacancier en sursis?

Ben non, même pas.

Dans ma boîte à lettre, de retour à babylone (parcequ'à la fin il y a forcément un retour) deux bonnes nouvelles:
La première m'annonçait que, en tant que gentil-travailleur-mais-quand-même-pauvre, et contributeur à l'écologie de not'bonne vieille terre, le trésor public allait me filer un paquet de thune (environ deux milliards).
La deuxième, surpassant de loin tous mes espoirs concernant la réalisation de mon être, que je devenais l'heureux acquéreur d'une oeuvre du sieur Choule.

DSC06982

Plus qu'à rassembler mes crayons et profiter des instants libres qui me restent pour tenter de rendre la pareille à l'artiste.

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Commentaires
C
Buju aime-t-il au moins les facteurs ?
F
Joli carte postale de vacances... contente d'avoir des nouvelles... des bonnes en plus!
B
Pauv'livreur de nonos. Je crains que ce ne soient les siens qui fassent office de hochet à Buju, taquin comme il est.
C
et vas-y mollo sur les chips hein. Quant à Buju, comme tous les chiens, c'est surtout un gros fainéant qui, sur ta photo, s'inquiète plus de scruter l'arrivée d'un éventuel livreur de nonos que de contempler le paysage avec zénitude. C'est pas parce que c'est un chien chinois que ça médite pour autant :) @+
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