Garance 2010
Eeeeh ouais mon cousin! La semaine sainte s'achève. Les derniers pélerins replient leur campement de fortune tandis que l'autochtone, la larme à l'oeil, s'en vient à espérer les retrouvailles, l'an prochain.
Durant une bonne semaine, les dread locks et les basses ont envahi les rues de not'petit bled. C'était d'ailleurs bon à voir comme la Mamé locale s'est rapidement rendu compte de la jovialité de la population immigrée pour cette occasion. Autant, aux premieres années du festival elle se montrait craintive vis a vis du ganja man que maintenant, elle comprend mieux pourquoi son petit fils est si gentil.
Je frémis encore à l'idée d'évoquer cette semaine, et je n'trouve pas les mots.
Depuis l'acquisition du pass, mes jambes se dérobent quand je viens à m'imaginer au pied de la scène, je fredonne du "pa tum pa" à longueur de journée et me surprend à chantonner des airs de basse tout en causant à mon bwana (qui lui, en l'occurence n'a que des bruits de bécane dans la tete, mais c'est une autre histoire).
je prépare mon sac: une bouteille d'eau à peine glacée, une de thé idem, une gamelle de curry de ce qui traine, des cigarettes toutes pretes à me faire rigoler et en avant.
Dès le premier soir, ca bombarde. Sound system du soir au matin auquel figuraient quelques gens biens: charlie chaplin, jahlovemuzik,.. mais bon, pas d'appareil photo, donc rien à montrer.
Lendemain, le deuxième jour, arrivée au boulot prévue à 6h... et remise à 8. Mon boss se fout de ma gueule.
Le soir, re belote. re- sac de survie, remusique de 17h30 à 3-4h du mat.
Du son encore, du gros. Des gens que dans mes reves, j'y croyais pas trop. Des gueules, des visages, des faces partout. De l'irlandais au camerounais, toutes les peaux y passent. Des dreadlocks à ne plus savoir qu'en faire. La foule me fait tripper et je mitraille le quidam à grand coup d'appareil photo tout en arpentant les quelques hectares qui nous sont attribués.
Je passe sur la programmation qui , quoique perturbée (bah ouais, c'est du reggae), a fait de moi un zombie errant et trémoussant durant quelques heures au point que...
lendemain 5h15 le réveil tente de m'avertir d'une certaine urgence... que je méprise aussitot en éjectant le dit objet loin de mon champ d'audition et reportant ainsi mon lever de quelques heures, et avancant d'autant mon entrée dans la periode dite de congé payé.
Vacaaaances! et deux jours encore de festival.
Je tombe deja de fatigue, de crampes et de courbatures à chaque fin de soirée, mais les artistes attendus me refilent un coup de fouet, alors...
3ème soir, 4ème soir: du son du son du son, toujours et encore. Des rencontres pas mal: artistes, staff, afficionados. Des pépés, des bébés, des mémés et des jeunes branleurs tous unis dans un même truc, des gens qui viennent de loin.
Le parc est blindé, occupé pour moitié par les spectateurs de la scène principale, et pour l'autre par le village de boutiques de disques, t-shirts, et bouffe exotique, où grouille une véritable fourmilière.
Dans les rues, les bars et les gargottes ne ferment plus, avides du festivalier assoif... affamé.
Cette fois ci, sans contrainte, je m'offre la fermeture.
Et ensuite? bah plusieurs jours à m'en remettre. Et du reggae à fond dans toutes les pièces de la maison pour me faire patienter jusqu'à la prochaine édition du Garance Reggae Festival.
john holt
envoyé par blousse. - Découvrez de nouvelles destinations en vidéo.
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